Les chiffres clés de la menuiserie en 2023-2024

CA = Chiffre d’affaires

EBE = Excédent brut d’exploitation

UMO = Unité main-d’oeuvre en équivalent temps plein

Même constat que pour la plupart des artisans du bâtiment : le taux de marge est en baisse du fait de la hausse des prix des matériaux. Trop peu d’artisans intègrent une clause de révision des prix sur leurs devis. La productivité est restée stable si l’on considère le volume d’activité et la faible hausse tarifaire des menuisiers (+1,3 % en moyenne). Cela n’a pas permis de compenser les hausses des tarifs fournisseurs.

En parallèle, les charges de structure ont été maîtrisées ce qui a permis de dégager un résultat en progression de 4,7 % sur un an. La trésorerie en moyenne progresse légèrement, mais ne représente plus que 71 jours de chiffre d'affaires contre 76 jours de chiffre d'affaires en N-1.

Le repli du marché du neuf recentre les opportunités sur le marché de la rénovation qui résistera en 2024. Selon la FFB, une hausse annuelle de 2 % est attendue sur 2024 et 2025 sur ce marché. Les contraintes exercées sur « les passoires thermiques » mises en location, le PTZ en hausse, les dispositifs d’aide MaPrimeRénov', prime CEE (Certificat d’économie d’énergie) et MaPrimeAdapt’ pour les séniors et les personnes handicapées, lancée dès janvier 2024, sont autant d’incitations pour la réalisation de travaux de rénovation.

Dans ce contexte inflationniste, de hausse des taux d’intérêt et de resserrement du marché, le label RGE est un atout sur lequel les menuisiers doivent s’appuyer commercialement. En parallèle, les clients veulent des matériaux innovants et durables (composite, baie vitrée extra-large, fenêtre connectée…).