Les résultats du Baromètre France Num 2024
La numérisation des TPE/PME
Cette année, les réponses de 10 125 entreprises réparties en 3 700 PME et 6 425 TPE, (dont 1 175 de 0 salarié) sont traitées et synthétisées au sein du Baromètre. L’accélération du déploiement de la fibre et l’arrêt du réseau cuivre (fin de l’ADSL) permet de renforcer le développement du numérique auprès des TPE/PME. En France, 73% sont reliées à la fibre.
En légère hausse par rapport à 2023, 79% des entreprises et 85% des PME sont convaincues des bienfaits que représente le numérique. 85% sont présentent sur internet, disposent d’un compte réseau social ou sont référées gratuitement sur internet. En revanche, certains secteurs d'activités doivent se mettre au niveau. Par exemple, seulement 30% des entreprises agricoles ont un site internet.
Les budgets numériques alloués par les entreprises sont utilisés notamment pour développer leur présence en ligne (27%) et pour acquérir ou pour améliorer leurs solutions numériques (26%). 1/3 des entreprises proposent la vente en ligne ou le paiement en ligne, dont 44% chez les PME. Par ailleurs, les deux tiers des interrogées déclarent avoir mis en place des actions de sobriété environnementale, prise de conscience nécessaire afin de réduire l’impact environnemental de leurs activités numériques.
La crainte d’être piraté
Si la majorité des TPE/PME a déployé des mesures de protection, près d’une sur deux craint d’être piratée. Si l’outil de protection le plus mis en place est l’antivirus (79%), seulement 34% ont procédé à la formation de leurs équipes malgré les enjeux de sensibilisation qui en émanent. Afin que ces entreprises puissent atteindre une « maturité cyber », il est nécessaire qu’elles définissent et mettent en œuvre des plans d’action.
De plus, les exigences des clients sur le sujet cyber deviennent de plus en plus fortes. Les fournisseurs doivent ainsi s’adapter à cette pression afin de sécuriser les accords commerciaux. Lors de la signature du nouveau contrat entre client et fournisseur, les conditions en termes de sécurité sont revues à la hausse. Cela inclut souvent des clauses plus strictes concernant la protection des données, l'authentification renforcée, ainsi que la mise en place de procédures de surveillance en continue dans l'objectif de détecter et de prévenir les cyberattaques. Les entreprises doivent également garantir leur conformité RGPD et s'assurer que leurs systèmes sont régulièrement mis à jour pour corriger les vulnérabilités potentielles. La réalisation d’un état des lieux régulier et d'audits de sécurité peuvent être exigés afin de prouver que les mesures de protection sont en place et opérationnelles.
En résumé, ces éléments s’inscriront tôt ou tard à l’actif ou au passif de ces entreprises. Si la TPE/PME à déjà réalisé un investissement pour être en conformité, elle se verra valorisée. A l’inverse, peu importe si la cause est de rattraper son retard ou de payer une rançon en cas de cyberattaque, cette dette la suivra jusqu’à dans son passif.
L’importance de l’IA et de l’accompagnement
En ce qui concerne l’intelligence artificielle, 13% des TPE/PME ont recours à l’IA dont 16% des PME. Le chiffre en hausse mais reste relativement faible. Malgré les 10% d’entreprises utilisant l’IA générative (ou IAgen), il semble impératif que les autres entreprises puissent pleinement s’approprier l’IA. Par exemple, les TPE/PME agricoles ne sont que 4% à y avoir recours.
Enfin, 67% de ces entreprises disposent d’un outil de facturation, en baisse de -2pts. Les entreprises interrogées externalisent davantage leur comptabilité : 65% d’entre elles possèdent un logiciel de gestion comptable, chiffre en baisse de -7pts par rapport à 2023. Pour être conseillées, les TPE/PME privilégient leurs réseaux professionnels, avec une croissance importante de l’intérêt porté au comptable (5% en 2021, 15% en 2024). Ainsi, le réseau Cerfrance est l’un des acteurs les plus à même d’accompagner le quotidien de votre entreprise.
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