Accéder au contenu principal

Lettre de Veille Economique Agricole spéciale Contractualisation

La nouvelle Lettre de veille économique, rédigée par les experts du Réseau Cerfrance, traite de l’entrée en vigueur de la loi Egalim 2 qui élargit le nombre de filières concernées par l’obligation contractuelle et introduit de nouvelles règles sur le contenu des contrats.

Edito

L’objectif de la loi Egalim 2 est de compléter la première du nom sur le volet contractualisation pour tenter de repousser les limites constatées quant à son impact.
La première limite, sur le volet amont (relation producteur-premier acheteur), était le nombre de filières concernées. Force est de constater que bon nombre d’entre elles ont utilisé les dérogations possibles pour s’en affranchir une nouvelle fois : volonté exprimée par une interprofession existante, argumentation d’activités sur des marchés au jour le jour (commodités, frais, foires…), de l’existence d’autres mécanismes efficaces de sécurisation du prix (marchés à terme pour les céréales), ou d’une orientation export, qui justifieraient d’en être exempté par arrêté… Finalement, sur ce volet amont, la loi Egalim 2 gagne du terrain essentiellement sur les filières animales et conduira à plus de transparence et de visibilité pluriannuelle dans les modalités contractuelles. On ne peut que s’en réjouir.
Deuxième limite : la transmission tout au long de la chaîne de valeur, du résultat des négociations sur la matière première agricole. Le volet aval (industriel – distributeur), instaure le principe de la sanctuarisation du coût de la matière première agricole dans les négociations sur la valeur des produits finis. Le challenge est d’importance car il revient à restreindre le champ de la confrontation à la part de profitabilité de chaque maillon : les impacts de chaque négociation s’en trouvent considérablement relevés.
Les négociations 2022 à peine achevées, le Ministère de l’Agriculture a demandé leur réouverture du fait de la hausse des charges. La temporalité des négociations (une logique annuelle que la loi ne modifie finalement pas) va être déterminante dans les relations au sein des secteurs concernés.
L’autre pari possible, celui de la création de valeur, relève d’une dynamique de filière affichée, d’un dialogue franc et permanent, dans lequel les règles du jeu clarifiées par la loi pourront s’exprimer. Un pari que les filières qui s’en exemptent n’ont donc pas fait.
Le contrat en tant que tel n’éliminera pas les rapports de force, les conflits, les divergences d’intérêts, les comportements opportunistes… Le rôle des tiers de confiance pour attester de la sincérité des paramètres de la négociation sera déterminant à cet égard.

Ces contenus peuvent vous intéresser

deux brebis côtes à côtes

Une fromagerie québécoise à succès tournée vers l’excellence

La fromagerie Nouvelle France est reconnue pour commercialiser l’un des meilleurs fromages de brebis en Amérique du Nord. C’est à Racine, leur village d’origine...
En savoir plus
Chèvre mangeant de l'herbe

La filière caprine

La France est le premier pays fabricant de fromages de chèvre au monde et le premier producteur de lait en Europe. Si, comme on dit en Poitou, « la chèvre est la...
En savoir plus
tomates et autres légumes

La filière légumière

Le secteur des fruits et légumes occupe une place importante dans l’agriculture française, notamment par la diversité de ses productions. La filière légumière (hors...
En savoir plus
Hommes et femmes au travail dans des métiers que représente Cerfrance

Lettre de Veille économique agricole Spéciale Souveraineté alimentaire

Décrypter les enjeux de souveraineté alimentaire
En savoir plus

Notre newsletter

Suivez nos actualités et bien plus, en vous abonnant à notre newsletter.

Type de newsletter*

Êtes-vous client Cerfrance ?*