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La PAC, pour s’adapter au climat de 2050

Nous sommes en 2050. Les prévisions du rapport du GIEC sont confirmées, les records de températures de 2022 sont devenus habituels. Les agriculteurs ont participé à l’effort collectif pour freiner le phénomène et éviter les scénarii les plus catastrophiques. Ils ont dû s’adapter à une hausse déjà enclenchée, en utilisant notamment les aides aux investissements du second pilier de la PAC

Un système cultural diversifié

Plus question de mettre tous ses oeufs dans le même panier, l’oeil rivé sur les marges. Pour ne pas perdre 50 %, voire 80 %, de leurs récoltes au gré d’années climatiques très variables, les exploitants agricoles ont diversifié leur assolement. Ils privilégient les cultures résistantes à la sécheresse et ont revu leurs techniques culturales grâce à des matériels subventionnés par la PAC.

Des arbres choyés

Les haies vont de soi pour aider les vaches à supporter les pics de chaleur de plus de 40°C. La PAC a offert des aides pour les entretenir, mais aussi pour en planter. Les abords des bâtiments sont ombragés, pour limiter le rayonnement sur les toitures. Les plantations ont été pensées judicieusement, car les tempêtes sont plus fréquentes et plus fortes.

De l’herbe pour refroidir et pâturer

L’enherbement des vignes et des vergers s’est développé, encouragé par les éco-régimes. Il fait baisser le thermomètre de plusieurs degrés. Les éleveurs ont verdi les alentours de leurs bâtiments pour les climatiser. Dans les pâtures, le calendrier a changé. La pousse d’été n’est plus qu’un lointain souvenir, celles du printemps et de l’automne meilleures qu’avant. En profiter permet de réduire les stocks fourragers, car même dans les régions autrefois tempérées, l’affouragement estival est devenu la règle.

Aidés par la PAC, les éleveurs ont aménagé des chemins, créé des boviducs et récupèrent l’eau de pluie pour sécuriser l’abreuvement des animaux.

Des bâtiments revus et corrigés

L’anticipation des coups de chaud est totalement intégrée. Pour les porcs et les volailles, des rampes de brumisation et des filtres humides (« pads cooling ») ont été installés, les ventilateurs sont bien dimensionnés et contrôlés une fois par an, le groupe électrogène également. Tous fonctionnent à l’énergie photovoltaïque autoproduite. Les bâtiments bovins sont plus ouverts qu’autrefois, conçus comme des parasols. Pour tout cela aussi, les aides PAC du second pilier ont été les bienvenues.

Les aléas d’hier, les inondations, sécheresses, tempêtes ou grêle, étant devenus la norme, il ne faut plus compter outre mesure sur les assurances. Réduire l'exposition au risque est vital. En utilisant tous les leviers économiques à leur disposition, les exploitations ont gagné en résilience.

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