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Quelles options pour financer mon projet ?

Quel que soit le projet professionnel – création d’entreprise, reprise, développement – le plan de financement doit être pensé méthodiquement. Pour cela, il convient de bien maîtriser la nature des différents financements : prêt bancaire, apport personnel, crédit-bail, financement participatif… Faisons le point ensemble.

L’EMPRUNT BANCAIRE

Le prêt professionnel sert à financer un investissement professionnel, que ce soit un bien corporel (bâtiment, installation technique, matériel…), ou un besoin incorporel (fonds de roulement, parts sociales…). Le plus souvent, il est remboursable par mois, par trimestre, voire annuellement. Chaque remboursement se compose d'une partie en capital, d’intérêts et éventuellement d’une assurance décès invalidité.

Le financement court terme (moins d’1 an) convient pour l’activité quotidienne, tandis que les financements à moyen terme (entre 1 et 5 ans) et à long terme (au-delà de 5 ans) sont destinés aux investissements. En théorie, la durée du financement est calquée sur la durée d’amortissement du bien financé. La banque peut exiger des garanties sous différentes formes : hypothèque, nantissement de parts sociales, caution personnelle, warrant cheptel…

L’APPORT PERSONNEL ET L’AIDE FAMILIALE

L’apport personnel représente les capitaux que vous apportez vous même pour financer le projet, principalement lors de la création/reprise d’entreprise. Aucune règle n’existe quant au montant minimal de l’apport à la création d’une entreprise. Mais une fourchette entre 20 et 30 % est généralement conseillée.

Dans le cadre d’une reprise d’entreprise, la participation est généralement recommandée. Vos proches peuvent vous aider de différentes manières : don et/ou prêt (lorsqu'il dépasse 1 500 €, le prêt doit faire l'objet d'un écrit, s’il est supérieur à 5 000 €, il doit être déclaré aux services des impôts des particuliers).

LLD, LOA OU CRÉDIT-BAIL

La location longue durée (LLD) consiste pour un loueur à mettre à la disposition d’une entreprise un matériel sur une période déterminée. La location avec option d’achat (LOA) permet à l’utilisateur (particulier ou professionnel) de faire acheter le matériel de son choix par un organisme financier, qui le met ensuite à sa disposition en contrepartie d’un loyer mensuel ou trimestriel fixé par contrat. Le paiement du matériel est ainsi échelonné tout au long de la période de location.

Mais la vraie particularité est de donner au locataire la possibilité de devenir propriétaire du matériel au terme du contrat, en s’acquittant de la valeur résiduelle du matériel (définie à la signature du contrat). Le crédit-bail fonctionne comme la LOA. La plupart des personnes utilisent d’ailleurs indifféremment l’un des termes LOA, leasing et créditbail, en partant du principe que tous désignent une location contractuelle de longue durée avec possibilité de devenir propriétaire du bien loué à l’échéance.

Pourtant, il existe des différences. Au contraire d’une LOA, le crédit-bail ne permet pas la résiliation du contrat avant terme, sauf autorisation expresse du bailleur et moyennant le paiement de pénalités. De plus, dans la pratique, la LOA est réservée aux particuliers, tandis que les professionnels recourent plutôt au crédit-bail.

LE FINANCEMENT PARTICIPATIF OU CROWDFUNDING

Initialement créé pour financer des projets artistiques ou solidaires, le crowdfunding (financement participatif opéré depuis une plateforme permettant à des porteurs de projets de solliciter des fonds auprès de particuliers et de professionnels) s’est imposé ces dernières années comme une solution complémentaire du financement bancaire pour lever des fonds à l’amorçage et/ou au développement d’une entreprise. A l’image de Miimosade nombreuses plateformes dédiées aux projets entrepreneuriaux ont vu le jour. Elles proposent différentes formes de financement participatif :

  • le don, avec, éventuellement, une contrepartie non financière (cadeaux…)
  • le prêt (crowdlending), qui devra être remboursé selon un échéancier préétabli, avec ou sans intérêt
  • l’investissement (equity crowdfunding), qui accorde à l’apporteur de fonds une prise de participation au capital, en contrepartie de son investissement.

Certaines de ces plateformes se spécialisent et proposent aux investisseurs de soutenir exclusivement des projets bio, ou avec une dimension agroécologique ou éthique.

LE CRÉDIT VENDEUR

Dans le cadre d'une reprise, il est possible de négocier la conclusion d'un crédit vendeur permettant un paiement échelonné d'une partie du prix (50 % maximum). Cette modalité est actuellement peu usitée en agriculture, mais elle présente certains avantages.

La durée du remboursement est parfois plus courte que celle du crédit bancaire. Il convient donc de bien calculer la capacité de remboursement de l'exploitation sur les premières années d’exercice, sachant que le taux d’intérêt se négocie entre le repreneur et le cédant. Ce crédit est également un levier important pour rassurer les banques et obtenir un emprunt bancaire. Le crédit vendeur peut être inséré dans l'acte de cession définitif, et nécessite, dans tous les cas, d’être formalisé pour éviter tout litige.

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