


Témoignage client-adhérent Cerfrance
La presse locale gratuite a toujours de l'avenir
"Nous sommes présents dans les clubs d'entreprises, les salons, les manifestations sportives… Tous les lieux où l’on peut rencontrer des dirigeants d’entreprises ou des prescripteurs potentiels."

Jacques Mathé : Comment êtes-vous arrivés dans le secteur des médias gratuits ?
Marie Bunel : Mon mari et moi avions des expériences complémentaires. J’étais graphiste dans une entreprise et Jean-Noël était commercial dans le milieu de la construction, qui est un gros donneur d’ordre pour les gratuits locaux. Nous avons intégré Le P'tit Zappeur Niort en 2015 en tant que collaborateurs, ce qui nous a permis d’apprendre le métier de la communication commerciale locale. Nous avons racheté l’entreprise en 2018 quand le propriétaire a souhaité se retirer. Cela s’est fait de façon naturelle. Nous avions déjà orienté les contenus de la publication et son graphisme dans un sens qui nous plaisait et qui était plus adapté à l’évolution du média gratuit.
J.M. : Que trouve-t-on dans le P’tit Zappeur Niort ?
Jean-Noël Bunel : On y lit le programme TV sur 14 jours, ainsi que des contenus variés tels que des recettes de cuisine, l’horoscope, des jeux, des actualités locales, culturelles ou sportives. Et bien sûr, il contient des publicités et des informations commerciales, ainsi que des bons plans shopping. Nos lecteurs sont demandeurs de ce type de contenus.
J.M. : Quelle est la recette du succès de ce magazine papier dans un monde digitalisé ?
J-N. B. : Il est vrai que ces médias ont quasiment déserté les très grands centres urbains, mais ils sont encore très présents dans les plus petites villes et surtout les chefs lieux des départements. Ces médias gratuits se sont beaucoup développés dans les années 70 et 80, puis ils ont subi la concurrence des supports numériques dans les années 2000. Créé à cette époque, Le P'tit Zappeur Niort a modernisé sa pagination tout en conservant les rubriques que le public attendait et il est toujours distribué, directement chez les lecteurs, dans leurs boîtes aux lettres. Aujourd’hui, les choses s’inversent : on voit arriver des youtubeurs ou des influenceurs locaux qui souhaitent compléter leur communication par un support papier. Il reste un format de communication privilégié.
J.M. : Quel est le modèle économique de votre entreprise ?
M.B. : Nous sommes tous les deux très polyvalents et complémentaires : je suis davantage concentrée sur la réalisation du journal – souvent avec l’aide de stagiaires – et Jean-Noël s’occupe de la gestion de l’agence et des relations avec les annonceurs. Ces derniers sont au cœur du modèle économique du P'tit Zappeur Niort. Une grande partie d’entre eux sont des commerçants ou des artisans locaux. On crée une vraie relation avec eux. C’est la base de notre offre et Jean-Noël y consacre la majeure partie de son temps. Nous sommes présents dans les clubs d'entreprises, les salons, les manifestations sportives… Tous les lieux où l’on peut rencontrer des dirigeants d’entreprises ou des prescripteurs potentiels.
J.M. : Quels sont les annonceurs les plus représentés ?
M.B. : Le secteur du bâtiment est très présent. Jean-Noël le connaît bien et nous y avons beaucoup de connexions. Le monde de l’automobile est également bien représenté. Certains annonceurs mesurent le taux de lecture du P'tit Zappeur Niort en proposant une promotion exclusive sur notre support. Les retours sont parfois surprenants et assez convaincants. On vend vraiment de la confiance et de l’adaptation à la stratégie commerciale de nos clients.
J.M. : Quel avenir pour les supports gratuits ?
M.B. et J-N. B. : Le futur sera multicanal ! Il faut développer une complémentarité entre le support papier et les médias digitaux, notamment les réseaux sociaux, mais aussi la web TV et les vidéos. Les publireportages et les portraits ou interviews « business » sont aussi attractifs pour les lecteurs. Nos annonceurs, pour la plupart de très petites entreprises, ont besoin de partenaires comme nous pour développer leurs ventes et leur notoriété.
Les clés de la réussite
Les conseils de Marie et Jean-Noël Bunel pour faire vivre un média gratuit :
- Intégrer les réseaux des professionnels locaux et passer du temps à les écouter pour comprendre leurs problématiques de communication.
- Préserver une bonne trésorerie, car nous sommes très sensibles aux événements extérieurs (crises sanitaires, économiques…).
- Être très réactif face aux demandes de dernière minute.
- S’adapter aux demandes particulières et faire preuve de flexibilité.
